En quoi consistent les essais en laboratoire pour une étude de sol G1 ?
De quoi s'agit-il quand on parle d'essais en laboratoire dans le cadre d'une étude de sol G1 ? Après cet article le test au bleu n'aura plus de secret pour vous !
Lorsqu’un technicien se retrouve face à un terrain situé sur un secteur à risque par rapport au phénomène RGA et sur lequel il repère de l’argile au moment du sondage, des analyses en laboratoire doivent être réalisées. Quelles sont ces analyses et en quoi elle consistent ? On vous en dit un peu plus.
Plusieurs typologies d’argile
Avant d’aller dans le détail des essais en laboratoire il est important de savoir qu’il existe plusieurs types d’argiles. A titre d’exemple, il existe (entre autre) l’argile sableuse, le limon argileux, l’argile limoneuse, le limon fin argileux, etc. Et en fonction du type d’argile rencontré, le sol ne réagira pas de la même manière.
En effet en fonction de sa composition, l’argile peut être plus ou moins fine et plus ou moins apte à retenir l’eau.
Enfin il faut savoir que les particules d’argile sont les plus fines (moins de 0.002mm) alors que les particules de sables peuvent quant à elles beaucoup plus grosses (de l’ordre de 0.05 à 2mm)
Si vous souhaitez plus d’informations sur la composition de l’argile et de ses propriétés, nous vous invitons à visiter le site de Parlons Science très clair et parfaitement étayé.
Lien de l’article : https://parlonssciences.ca/ressources-pedagogiques/documents-dinformation/science-du-sol
Pourquoi faire des tests en laboratoire ?
Comme vous l’avez vu plus haut, il existe plusieurs types d’argile et en fonction des types, les propriétés du sol et sa capacité à se déformer ne seront pas les même.
Les essais en laboratoire vont permettre d’établir la capacité d’absorption de l’argile et connaître son taux d’humidité afin de déterminer sa capacité à se déformer et être sensible au phénomène de RGA.
Comment établir la capacité d’absorption d’eau de l’argile ?
Pour connaître la capacité de l’argile a retenir de l’eau il est nécessaire de réaliser ce que l’on appelle un test au bleu de méthylène.
Ce test va permettre de mesurer de la quantité nécessaire de bleu de méthylène afin de saturer un échantillon de sol présentant de l’argile.
La méthode
L’essai consiste à procéder à des injections successives par pas de 5cm3 à 10cm3 de solution de bleu de méthylène dans une suspension de sol maintenue en agitation et à prélever périodiquement une goutte que l’on dépose sur un papier chromatographique.
Les auréoles qui vont apparaître vont permettre de déterminer la VBS (Valeur de Bleu) et de connaître la saturation et l’activité argileuse du sol.
En fonction de la VBS, il va alors être possible de définir le type d’argile présent sur le terrain. Le tableau ci-dessous montre comment à partir de la VBS est catégorisé le sol.
Ce test vient en complément d’un test sur le taux d’humidité du prélèvement.
Test d’humidité
L’autre test effectué en laboratoire consiste à connaître le taux d’humidité contenu dans le sol afin de déterminer sa teneur en eau.
Pour réaliser ce test nous pesons un échantillon de terre prélevé lors du sondage sur le terrain puis nous le déshydratons afin de déterminer la différence de masse entre les deux étapes et ainsi calculer le taux d’humidité du sol lors du prélèvement.
Vous l’aurez compris, ces essais en laboratoire vont permettre d’avoir les premières données quantifiées et chiffrées sur le terrain constructible. Ces données vont pouvoir être le support pour les prochaines étapes du projet de construction. Suivront alors les études G1 PGC, G2 AVP et PRO et les études G3 et G4 lors de la phase de construction.
Pour en savoir plus sur les prochaines étapes des études géotechniques nous vous invitons à consulter le site de GPH.
Les équipes de Regar sont à votre disposition pour répondre à vos questions.